En ce moment au rucher Février-Mars

La ponte des reines a repris dans la plupart des ruchers Sarthois.
Voici les PRINCIPAUX signes de cette reprise :

1 – entrée de pollen par les butineuses
2 – abeilles recherchant des points d’eau
3 – forte consommation de nourriture

1 – Côté nature, la saison repart, les perce neige sont sortis, pour la majorité des ruchers,
le 1er pollen déjà accessible depuis un petit temps pour l’élevage est celui des noisetiers (n’apporte pas de nectar)
les prunus fleurissent, certains cornouillers mâles, romarins, arbousiers, ajoncs, tout dépends du secteur….
Dans les chemins – fossés (ombragés), la ficaire printanière semble déjà approvisionner les colonies,
puis arrivera les saules (nectar + pollen) – dont l’important Saule Marsault / Salix Caprea –
qui fournira un pollen en quantité mais aussi de qualité !

Afin d’être certain que votre ruche soit toujours bien peuplée de sa colonie, il faut passer en ce moment lors d’une belle journée entre 12 et 15H afin de s’assurer des entrées de pollen…
Si les abeilles ont de jolies pelotes aux pattes, c’est parfait : l’élevage à repris et ce ne sont pas des pillardes qui entrent dans la votre !

2 – En ce moment, de nombreuses abeilles semblent voler n’importe où, et n’ont pas l’air de s’intéresser aux fleurs, ce sont les porteuses d’eau ! Dans les secteurs secs ou sableux, des abreuvoirs sont déjà à installer.
Les abeilles préférant aller boire dans les eaux peu profondes (se réchauffant vite)
et chargées en protéines (nous semblant « croupies », par exemple bâche de tas de bois avec feuilles automnales décomposées), il faut s’assurer que ce point d’eau sera toujours alimenté car les porteuses d’eau conservent leur habitudes d’approvisionnement, sinon en installer un (pensez à mettre des flotteurs).

3 – La reprise de la ponte entraîne UNE FORTE CONSOMMATION des réserves ou du candi
La surveillance du poids des colonies est donc à faire plus souvent que ces derniers mois !
Généralement, sous les 12°C, seul le candi est mangé directement par les abeilles (candi = non stocké).
Tant que les températures extérieures ne nous permettent pas d’ouvrir la ruche, l’on ne peut que vérifier le poids (jaugé à la main / peson / outil apicole de pesage) et remettre de la nourriture si besoin (il est souvent conseillé aux apiculteurs n’ayant pas énormément d’expérience de ne pas visiter les ruches sous les 18°C extérieur).
Pour ceux qui en sont équipés, la fermeture des plateaux grillagés est conseillée à cette période afin d’aider et de maintenir la chaleur pour le couvain.

Au cas qu’une belle journée arrivait une «visite de printemps » pourrait être envisageable.
Cette ouverture est à faire au plus proche du zénith solaire (13-14H) et sans vent.
La montée en température de l’élevage entraîne généralement des traces d’humidité ou de moisissures sur les couvres cadres en bois … penser à les remplacer s’ils sont vraiment trop humides (si bien sur vous en avez en stock) pour les faire sécher et désinfecter. De nombreux apiculteurs préconisent de faire pareil avec le plancher.
La aussi en avoir un de propre, prêt à remplacer celui ayant passé l’hiver sous la colonie, permet de ne pas trop abaisser la température de la ruche en procédant juste à un remplacement rapide. Comme d’hab’, à 2 c’est mieux !
Cette visite permet de vérifier la quantité de miel présente dans la ruche et donc de connaître l’espace de ponte restant à la reine ainsi que le nombre de cadres de couvain déjà pondus.
Pour pratiquer la « rotation des cadres » et éviter de conserver de vieilles cires dans le nid à couvain, on enlève les vieux cadres de corps ayant contenus du miel (situés sur l’extérieur) qui se retrouvent maintenant souvent vides.
Cela aurait déjà du être prévu / anticipé depuis la fin de saison dernière. (Pour + de détails, venez nous rencontrer).
Et on les remplace par :
– soit des cadres bâtis, pour celles et ceux qui en ont
(afin de donner vers le centre du nid à couvain de la place à la reine pour pondre),
– des partitions pour les apicult-eurs-trices qui les utilisent (permettant de « resserrer » la colonie et d’optimiser la chaleur – Attention surveillance accrue dans ce cas afin de suivre l’agrandissement de la colonie)
– ou bien souvent par des cires gaufrées afin que toutes les jeunes abeilles puissent cirer (ces cadres à construire seront à mettre entre les cadres de miel et ceux de miel/pollen.
Attention, il ne faut surtout pas « couper » la chambre à couvain en cette période avec une cire gaufrée ou une amorce, cela provoquerait un refroidissement des larves) …

Le varroa ayant déjà fait ses méfaits sur les colonies (abaissement de la population), peut être certain.e.s d’entre vous ont déjà retrouvés des colonies mortes. L’USAS rappel que L’Observatoire des Mortalités et Affaiblissements des colonies d’Abeilles domestiques : OMAA est en place dans notre région et est joignable au : 0241698069

Le soit disant « repos hivernal » n’est pourtant pas de tout repos,
de nombreuses activités sont à faire en ce moment :
Nettoyage, préparation et peinture des ruches vides / des ruchers, support de ruches.
Beaucoup profitent de ce moment pour cirer les cadres, planifier la saison prochaine.
Le piégeage des fondatrices Vespa Velutina (Frelon Asiatique) doit aussi déjà être posé :
Le traditionnel 1/3 bière brune ou panaché, 1/3 sirop cassis ou grenadine, 1/3 vin blanc est de saison !

La période est aussi propice à la plantation d’arbres et arbustes… La nature et les enfants vous remercient !


Loïc pour l’USAS.