Entretien avec Dominique Le Mèner

L’USAS, représentée par Alain Floquart, Alain Calixte et Jordan Hériveau, a été reçue par le Président du Département, Dominique Le Mèner, pour évoquer différents sujets dont celui du frelon Asiatique.

Beaucoup l’ignorent, mais Monsieur Le Mèner y connait un rayon sur le sujet piquant de l’abeille et de son nouvel ennemi, le frelon Asiatique. Pour cause, il est lui-même un apiculteur amateur. C’est donc avec une oreille attentive qu’il a bien voulu nous consacrer plus d’une heure de son temps, en ce jeudi 21 mars 2018.

Nous avons commencé par rappeler à Monsieur Le Mèner et à son assistante, quels sont les rôles de l’USAS, au-delà de représenter les apiculteurs Sarthois. Le travail exclusivement bénévole des membres actifs allant, entre autres, des actions éducatives et préventives au sein du rucher-école aussi bien que dans les écoles et entreprises, en passant par la récupération d’essaims sauvages, les éventuelles destructions de nids de frelons Asiatiques, et bien évidemment, la présence lors de foires et comices.

Où donc se trouve ce texte ?
Vespa velutina nigrithorax
Le « frelon Asiatique »

Le piégeage du frelon est sujet à discussion. La doctrine du muséum d’histoire naturelle prônant un piégeage minimum, afin de ne pas nuire à l’ensemble de la biodiversité, s’avère compliquée à entendre. La mise en place de pièges « sélectifs » (c’est-à-dire munis de trous d’un certain diamètre laissant passer d’autres insectes que le frelon) est évoquée mais laisse perplexe.
Il faudrait que seuls les apiculteurs puissent piéger, et uniquement autour de leurs ruches lorsqu’elles sont victimes d’attaques du frelon. Le piégeage de printemps (de février à avril) étant indispensable à notre sens, puisqu’il permet de tuer les reines fondatrices et ainsi éradiquer un potentiel nid que chacune d’entre elles aurait été capable de former, nous nous somme bien compris, mais difficile de dire si notre réflexion a bien été entendue. Dans la période estivale, de juillet à octobre, l’appât protéiné (soupe de poisson, sardines, maquereaux…) s’avère être plus attractif pour le frelon Asiatique.

Sur le même sujet, nous avons échangé sur la harpe électrique, qui équipe depuis un certain temps les ruches de l’abbaye de l’Epau, dont l’USAS vient de faire l’acquisition récente afin d’en tester l’efficacité, et idéalement, de protéger les ruches du rucher-école des attaques estivales récurrentes. Nous en ferons l’article sur usas72.fr lorsque le tour de la question aura été fait.
Pour finir avec ce satané insecte, Alain Floquart a évoqué sont échange récent avec un chercheur de l’INRA au sujet de la radio-télémétrie, qui pourrait s’avérer fort utile puisqu’elle permettrait de pister les frelons jusqu’à leur nid et ainsi le faire détruire. Il s’agirait de capturer un frelon Asiatique vivant lors d’une attaque des ruches et de l’équiper d’une balise radio.
Tout le matériel nécessaire a évidemment un coût relativement important et l’USAS à elle seule aurait du mal à financer de telles expériences. La suggestion de Monsieur Le Mèner est intéressante : il faudrait voir avec Monsieur Le Foll pour mettre en place ce qu’il appelle « une ville test » afin d’appliquer cette méthodologie particulière à l’ensemble de la ville et d’en faire un constat.

Harpe électrique entre deux ruches

Nous avons profité de cet entretien pour faire une demande de subventions de la part du département, demande qui a été bien reçue, à notre agréable surprise. Un dossier leur sera transmis à cet effet.
Nous avons conclu notre entretien, plus long que prévu, par l’invitation de Monsieur Le Mèner à notre prochaine assemblée générale du 07 décembre 2019. Peut-être aurons-nous à nouveau le plaisir de discuter de ces sujets en plus grand comité à cette occasion.

Rédaction : Jordan H.
Modifications : Alain F.